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Ce projet est né d’un désir profond de l’artiste, soit celui de s’affranchir du rythme de production imposé par le cadre scolaire, lors d’une session d'été, et de réhabiliter une temporalité plus lente, plus attentive même dans un contexte académique. En choisissant la photographie argentique, elle oppose à l’instantanéité du numérique une pratique patiente, où chaque image devient le fruit d’un geste réfléchi.

Réalisée en forêt, au cours d’un séjour en camping, la démarche s’inscrit également dans un environnement volontairement dépouillé de stimuli artificiels. Elle documente ce qui est petit, discret, souvent relégué à la périphérie du regard, en embrassant les détails comme autant de fragments de présence.

En concevant un livre d’artiste de A à Z, du développement des pellicules à l’impression des images, de la reliure à la confection d’une couverture rigide, l’artiste explore la lenteur comme posture de création, la forêt comme espace de résonance, et l’image comme trace d’un temps vécu en corps et en attention.